Bien se préparer pour un entretien professionnel ? Suivez les conseils de l'expert !
« Mes plus belles improvisations, ce sont celles que j’avais le mieux préparées », disait Winston Churchill.
Une des clés, en situation de communication, est d’être préparé. Vous ne pouvez pas faire l’impasse sur la préparation. Connaître l’entreprise, bien sûr ̶ ce qui vous permettra de lister des questions à poser ̶ mais surtout connaître le sujet au menu du jour : vous ! Parler de soi, c’est difficile. Pourquoi éluder et se mettre en difficulté en ne préparant pas l'entretien ? Vous y aurez droit, de toute façon, même si le recruteur n’ouvre pas l’entretien par le redoutable : « Parlez-moi de vous », auquel la pire des réponses serait de réciter votre CV, comme un robot. Il est important, aujourd’hui, d’être en capacité de se « pitcher », c’est-à-dire d’avoir une vision synthétique de soi, en intégrant qui on est, pourquoi on est là et où on va. On peut articuler son « pitch » autour de ses compétences, ou de ses expériences professionnelles, mais il me semble essentiel d’y intégrer ce qui vous anime, votre passion.
Avant chaque entretien et pendant, il existe un outil efficace et universel, qui a un impact immédiat sur notre communication. Je perçois souvent une pointe de déception lorsque je dévoile cet outil aux élèves. Peut-être s’attendent-ils à ce que je leur révèle une arme secrète, inconnue jusqu’alors ? Or, cet outil, tout le monde l’a déjà en boutique : il s’agit de la respiration. Nous prenons juste la quantité d’air nécessaire pour ne pas tomber, en remplissant uniquement le haut des poumons. Observez un chien, un chat… ou même un nourrisson. Lorsqu’ils respirent, leur ventre se gonfle. Ont-ils les poumons plus bas que nous ? Non. Tout simplement, ils sollicitent plus le muscle principal de la respiration : le diaphragme. Les poumons se remplissent jusqu’en bas, et, par action mécanique, poussent les autres organes vers l’avant. La plupart du temps, lorsque votre cerveau connait des « bugs », en situation de communication en public, c’est tout simplement parce qu’il n’est plus suffisamment oxygéné ! Il existe des tutos sur le Web, ainsi que des applications de « cohérence cardiaque » qui peuvent aider à utiliser cette respiration. Respirez donc avant un entretien, mais aussi et surtout pendant !
Enfin, essayez de garder dans un coin de votre tête deux choses essentielles : premièrement, l’attente première d’un recruteur, quelle que soit la posture qu’il affecte, est d’être rassuré ; Deuxièmement, lorsque vous êtes en situation de communication, que vous le vouliez ou non, une relation s’installe. Si vous voulez que cette relation soit bonne, ne vous auto-enfermez pas dans un interrogatoire. Instaurez, dès le départ, un dialogue. Et nourrissez-le ! Cela implique la prise en compte de l’autre, par le regard, par l’écoute active, par les questions, aussi. Finalement… exactement comme dans la vraie vie !
L’excellent Jean-Claude Martin, éminent spécialiste de la prise de parole en public, a magnifiquement synthétisé la chose :
« Ne plus être là, en train de parler devant des gens… mais être là, en train de parler à des gens ».
Portrait formateur
Alex Waltz est comédien et formateur en expression orale et écrite. Il est également auteur dramatique, metteur en scène et producteur de théâtre, assistant mise en scène (longs métrages et téléfilms), professeur de théâtre et coach.Il intervient à l'École Multimédia depuis 2014 avec un module de formation à la prise de parole en public, « 3 V Public Impact», élaboré spécifiquement pour les métiers du multimédia. Il est titulaire d’un diplôme de Formateur Professionnel agréé FFP.
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